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C'est l'élément "vital" du moteur pour un avion, en effet : s'il fonctionne
mal, le moteur cale et c'est la perte de vitesse pouvant engendrer la chute
!!! (voir la rubrique "CRASH")...
Vue en coupe :

Les différents éléments :
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Le corps du
carburateur
Moulé en aluminium, il supporte l’ensemble des éléments qui
permettent d’obtenir le mélange adapté au fonctionnement du moteur.
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Le boisseau
C’est la partie cylindrique en acier qui est percée
perpendiculairement d’un orifice et qui est actionnée par la tige de
commande du servomoteur des gaz. Il a deux mouvements, un de rotation
qui permet l’augmentation du débit d’air admis, un de translation qui
permet l’augmentation du débit de carburant par le retrait du
contre-pointeau du gicleur. La résultante est un mouvement hélicoïdal
obtenu grâce à la rainure de guidage.
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Le pointeau
principal
Il règle la quantité maximale de carburant que va délivrer le
carburateur. Il peut exister des pointeaux avec des pentes différentes
qui s’adaptent à la viscosité du carburant utilisé (carburateur Lötterle
pour carburant sans nitro).
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Le gicleur
C’est le diamètre du gicleur débouchant dans l’orifice du boisseau
qui détermine le débit maxi.
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Le contre-pointeau
En général, il est situé à l’opposé du pointeau principal et se
règle à l’aide d’un petit tournevis au centre du boisseau du côté du
levier de commande. Solidaire du boisseau et grâce au mouvement latéral
de celui-ci, il libère plus ou moins le passage du carburant au niveau
du gicleur.
Le fonctionnement :
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Principe de base
C’est la vitesse du passage de l’air dans l’orifice du boisseau qui
crée une dépression (effet Venturi) et qui aspire le carburant. Les gaz
ouverts en grand, le boisseau est complètement ouvert, le
contre-pointeau est complètement dégagé du gicleur, c’est le régime pour
régler le pointeau principal.
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Principe du
contre-pointeau
Il est solidaire du boisseau. Il dégage l’orifice du gicleur grâce
au mouvement latéral lors de l’ouverture du boisseau. Au ralenti, le
contre-pointeau obstrue partiellement le gicleur qui délivre moins de
carburant. Lors de l’ouverture du boisseau, le mélange s’appauvrit
naturellement par le brusque excès d’air, mais le retrait du
contre-pointeau du gicleur augmente le débit du carburant afin d’obtenir
un mélange adapté à une bonne reprise du moteur.
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Réglages
Ces réglages sont faciles à effectuer sur un avion et sont
pratiquement définitifs après la période de rodage et sans changement de
carburant.
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pointeau principal
On commence par le réglage de la pointe : plein gaz, une fois obtenu
le régime maxi, on dévisse un peu le pointeau principal car le mélange
s’appauvrit en vol. Le pointeau principal servira à s’adapter aux
saisons, on ouvre en hiver et on ferme en été. L’air chaud étant moins
dense, il faut moins de carburant pour obtenir la bonne richesse du
mélange. Comme le débit maxi d’air est fixe, on aura donc un peu moins
de puissance en été, même chose avec l’altitude.
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Contre-pointeau
Il va régler la reprise du moteur lors des changements de régime.
Observer le comportement du moteur quand on passe du ralenti à plein
gaz :
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si le contre-pointeau est trop
fermé, le débit de carburant n’augmente pas assez vite et le moteur
cale brutalement par excès d’air, mélange trop pauvre : il faut
dévisser le contre-pointeau.
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si le contre-pointeau est trop
ouvert, le gicleur débite trop de carburant et le moteur peine à
prendre ses tours, il ratatouille, fume beaucoup et au pire finit
par caler : il faut revisser le contre-pointeau. Une fois réglé le
contre-pointeau, il faut parfaire le réglage du pointeau principal à
la pointe. Sur certain carburateur de moteur hélico, il existe un
troisième pointeau dit intermédiaire. Il sert a ajuster la richesse
du mélange dans les régimes intermédiaires. Sans nitro, il reste
fermé.
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Changement de
carburant
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Taux de nitrométhane plus
élevé : Cela entraîne pour un même pourcentage d’huile une
diminution du volume de méthanol qui est le seul carburant dans le
moteur. On enrichira donc le mélange. Le nitrométhane est un additif
qui apporte plus de comburant (oxygène), permet d’avoir un ralenti
plus stable et plus de pêche. En raison d’une combustion plus
complexe, une bougie plus chaude est nécessaire. A l'aéroclub, nous
n'utilisons pas de nitro pour nos avion, juste un mélange Méthanol +
20% d'huile de ricin ou d'huile de synthèse...
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Huile différente : Chaque huile
à sa viscosité. L’huile de ricin nécessite d’ouvrir plus le passage
du carburant et est nécessaire dans le cas de très forte chaleur et
de taux d’humidité (bonjour à nos amis des DOM-TOM). Elle a comme
propriété de ne pas casser son film dans les conditions extrêmes de
pression et de température et de déposer un film de gomme qui
empêche l’oxydation due au nitrométhane. L’inconvénient de cette
huile est de gommer sérieusement les moteurs pendant les longues
périodes d’inaction, et en utilisation d’être très grasse et de
salir nos engins (l’huile n’est pas brûlée). Toutes les huiles de
synthèse n’ont pas d’inhibiteur de corrosion. Faire attention en cas
d’utilisation avec nitrométhane. Le gros problème des carburants du
commerce réside dans le fait que les formules de composition sont
très difficiles à obtenir (voir impossible) hormis le taux de nitro.
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Si vous voulez faire votre
carburant et que vous pouvez obtenir facilement les composants, je
vous conseille, pour tout moteur d’hélico, de le faire avec 15%
d’huile micro Motul, le reste en méthanol pur, et basta ! Prix de
revient garanti, bonne puissance (beaucoup de méthanol), aucune
oxydation, pas de gommage moteur, très peu de trace d’huile après le
vol sur la mécanique, écologique. Attention tout de même, à
manipuler dans un endroit ventilé, les vapeurs de méthanol sont
toxiques pour l’organisme humain.
Dépannage :
A la suite de bidouillages successifs
ou si on ne se souvient plus des réglages de base et que le moteur ne veut
plus parler (avec du carburant et une bonne bougie), voici une méthode qui
peut dépanner sur tous les engins :
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Prendre une durite propre de trente
centimètres et la brancher au carburateur.
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Ouvrir en grand le boisseau. Après
fermeture du pointeau principal, souffler dans la durite tout en
dévissant le pointeau jusqu’à entendre l’air passer normalement par le
gicleur.
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Refermer le boisseau jusqu’à
laisser une ouverture d’un sixième de la surface d’entrée d’air
(position presque ralenti) et après dévissage du contre-pointeau, le
refermer jusqu’à ne plus entendre l’air passer, rouvrir d’un demi à un
tour.
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Maintenant, le moteur devrait
démarrer

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